Nice de retour au sommet
Bellenger/IS/FFBB

Ancien pensionnaire de l’élite, le Cavigal Nice s’est offert le Trophée Coupe de France féminin en dominant le CB Ifs, 79-75.

20 victoires, 2 défaites, la première place de sa poule en Nationale 1, une série monumentale de 20 succès consécutifs entre le championnat et la Coupe, le Cavigal Nice s’est présenté à l’Accor Arena avec le statut de favori et la volonté de laisser le Trophée Coupe de France sur la Côte d’Azur après le triomphe de Monaco l’an passé. Ifs, de son côté, affiche un bilan plus modeste dans l’autre poule de NF1 et n’est pas dans la course à la LF2.

Les Normandes n’ont pourtant nourri aucun complexe d’infériorité et ont affiché une agressivité largement supérieure à leur adversaire lors des premières minutes. Dans le sillage de la meneuse Julie Plouhinec, Ifs imposait son rythme et sa détermination d’entrée (2-8). Les Niçoises, maladroites, peinaient également à contrôler l’expérimentée Florine Basque près du cercle. L’ancienne joueuse de LFB et des Equipes de France jeunes survolait les débats dans un premier quart-temps où l’écart grimpera jusqu’à +12 pour son équipe (11 points, 3 rebonds en 10 minutes).

La dureté défensive des troupes d’Alexandre Michailoff, brièvement entrevue, laissait cependant penser que les débats n’allaient pas tarder à s’équilibrer. Plus d’armes offensives, des rotations plus efficaces, Nice grappillait calmement son retard et revenait à hauteur (23-23). Les deux renforts US Kendall Cooper d’un côté et Cornelia Fondren de l’autre, échangeaient ensuite les paniers pour maintenir un suspense total à la pause (32-32).

La combativité de Carla M’Baye faisait encore illusion quelques minutes au retour des vestiaires malgré la mise en route du rouleau compresseur azuréen, mené par la spécialiste du Trophée, Lena Timera. L’adresse de loin, longtemps absente, lui permettait de faire sauter la digue à la faveur d’un 15-3 autoritaire (51-39). Elise Cammas, longtemps malheureuse dans ses tirs, réglait la mire et entraînait ses coéquipières dans un bombardement longue distance décisif (5/9 à trois-points dans le troisième quart-temps).

La sortie pour cinq fautes à neuf minutes de la fin de Florine Basque compliquait encore plus la tâche d’Ifs qui, sans jamais rien lâcher, manquait cependant de solutions en attaque. Nice gérait son avance malgré les efforts de M'Baye et Lucille Jérôme dans les ultimes secondes qui provoquait un léger vent de panique (de +17 à +5 en quatre minutes). Timera, MVP de la rencontre, assurait cependant l'essentiel sur la ligne des lancers-francs.

Cinq ans après son dernier match en LFB, le Cavigal renoue avec les sommets en s'offrant le Trophée Coupe de France.

Les statistiques de la rencontre

Les réactions
Coach Morgan Debrosse (Ifs) :
"On perd contre une très belle équipe de Nice. Le premier sentiment que je ressens c’est de la fierté, je suis fière de mes filles car même à -15, on aurait pu abandonner mais on ne l’a jamais faits et on perd que de quatre points.  Les filles se sont battues jusqu’au bout et n’ont rien lâché.  En première mi-temps on a su imposer notre rythme, on a fait courir Nice car elles étaient un plus lentes mais on savait aussi qu’elles sont plus physiques et plus puissantes. Après de la frustration est arrivée et on a commencé à douter par des shoots qui ne rentraient pas et des choix pas toujours bons. On s'est appuyé sur notre collectif et notre intensité parce que nous n'avons pas cette joueuse qui nous permettait de mettre les points."

Julie Plouhinec (Ifs) : On a super bien commencé le match malheureusement à un moment donné on ne se fait plus confiance et on panique il fallait juste garder cette agressivité mais le troisième quart-temps nous fait mal. Cela signe la fin d’une belle saison avec ce groupe avec beaucoup d’émotion mais surtout pas de regrets."

Alexandre Michailoff (Nice) : "Le premier quart-temps ne nous ressemble pas. On a appréhendé ce match et on encaisse beaucoup de points. Mais on ne lâche jamais, on a du caractère, on l’a montré cette saison. On se libère enseuite quand on provoque notre chance avec deux tirs marqués avec la planche. On a réagi avec des vertus defensives, on freine plus la balle ce qui pose des problèmes à l’équipe adverse. Toute la saison on a joué à 12 avec des u18 qui nous accompagnaient. Sans elles on'y arriverait pas."