Le retour de l'Elan

15 ans après, l’Elan Béarnais retrouve les sommets grâce à sa victoire en finale de la Coupe de France face à Strasbourg (95-86) et complète un week-end magique pour le Sud-Ouest.

Exit l’ASVEL, Monaco, Boulogne-Levallois ou Limoges. Contrairement aux féminines quelques heures plus tôt aucune équipe du top 4 du classement du championnat n’est parvenu à se frayer un chemin jusqu’à la finale de la Coupe de France. L’occasion était donc belle pour Strasbourg et Pau-Lacq-Orthez de s’adjuger un trophée.

Deux formations séparées par une seule victoire en LNB mais pas sur la même dynamique avant de débarquer à Paris. Trois victoires de rang pour la SIG, trois revers pour l’Elan. Au point que le coach Eric Bartecheky a passé un savon mémorable à ses troupes en amont de la finale. Sortie visiblement salvatrice puisque les Béarnais ont jailli des starting-blocks avec une attaque survitaminée et un Vitalis Chikoko dominateur sous le cercle, en mode intimidateur en défense et ramasse miettes en attaque.

Le pivot zimbabwéen a martyrisé se vis-à-vis pendant toute la première mi-temps (20 d’évaluation) et son abattage a fini par laisser quelques libertés aux shooteurs palois. De quoi se bâtir un intéressant matelas de sécurité (39-31). Un avantage effacé en l’espace de quelques secondes au retour des vestiaires à la faveur d'une belle réussite extérieure. Les Béarnais, eux, continuaient de servir leurs grands, Hamadi Ndiaye prenant le relais de Chikoko dans un style tout aussi autoritaire.

Si les cercles souffraient, la SIG, elle, préférait caresser les filets à longue distance et un soudain coup de chaud de Jordan Howard leur offrait un premier avantage au cœur du troisième quart-temps. Les deux équipes s’échangeaient alors les coups entre claquette dunk et 2+1. Le modèle réduit Justin Bibbins sortait un instant de sa boîte et semblait faire pencher la balance en faveur de l’Elan mais un Howard toujours insaisissable annihilait ses efforts.

A l’orée des cinq dernières minutes l’intensité physique montait d’un cran à l’image de plusieurs séquences défensives de haut vol. Une faute antisportive à Yannis Morin suivi d’un trois-points de Jérémy Leloup et d’un dunk de Ndiaye donnait un peu d’air à Pau (82-74). Porté par ses supporters et ceux de Basket Landes déchaînés, l’Elan enfonçait le clou à la faveur d'un 16-2 décisif. Désormais sous pavillon américain, Pau-Lacq-Orthez renoue avec son glorieux passé.

Elan Béarnais bat Strasbourg : 95-86